Justification des techniques non courantes par la maîtrise d’œuvre – marché d’études de conception
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Cette clause est inspirée de l’outil méthodologique de la boite à outils « Matériaux biosourcés » publiée par RESECO en juin 2023, avec le soutien de la Région Pays de la Loire et de l’ADEME, et l’appui technique du Collectif biosourcé des Pays de la Loire et de la Fédération Bretonne des filières biosourcées, et du guide « Les matériaux de construction biosourcés dans la commande publique. Construction, réhabilitation, et exploitation-maintenance » publié en avril 2020 par le Ministère de la Transition écologique et Solidaire.
Selon le Ministère de la Transition Ecologique (MTES, 2020, p. 8), développer le recours aux matériaux biosourcés dans la commande publique représente « un enjeu pour la réduction de l’impact environnemental et climatique du secteur du bâtiment mais également pour le développement économique des territoires et le bien-être des populations ». Dans le secteur du bâtiment, l’usage des matériaux biosourcés permet notamment de répondre aux exigences réglementaires de la RE2020.
La distinction entre techniques courantes et techniques non courantes pose des questions relatives à l’assurabilité des ouvrages. Si un projet relève de techniques courantes alors ce dernier voit son assurabilité facilitée. La distinction est donc importante et la justification du recours à des techniques non courantes est essentielle.
Proposition de rédaction :
« L’équipe de maîtrise d’œuvre fournira au bureau de contrôle les justifications relatives aux techniques non-courantes envisagées. Si des tests complémentaires sont nécessaires, alors leur réalisation devra être anticipée et leurs coûts seront pris en charge par la MOA. »
Pourquoi la clause ?
Selon le Comité National pour le Développement du Bois (CNDB) dans son guide B.A BOIS Construction bois & isolants biosourcés (juin 2021), les techniques utilisées dans un ouvrage sont dites « courantes » lorsque ces dernières « relèvent d’un Document Technique Unifié (DTU), d’une Règle Professionnelle en Liste Verte de la « Commission Prévention Produits mis en œuvre » (C2P), ou d’une Recommandation Professionnelle RAGE (Règles de l’Art Grenelle Environnement), ou lorsqu’elles font l’objet d’un Avis Technique (ATEC) ou d’un Document Technique d’Application (DTA) disposant d’un avis favorable. »
Toutes justifications autres sont du ressort de la technique non courante. Elles peuvent, dans ce cas, être assurées sur la base d’accords spécifiques avec son assureur.
Cette clause vise à faire justifier à la maîtrise d’œuvre le recours aux techniques non courante.
Points de vigilance
Certains matériaux biosourcés sont utilisés depuis moins longtemps que les matériaux « classiques ». Il faut donc vérifier avant utilisation que la mise en oeuvre du matériau biosourcé visé relève ou non d’une technique courante.
Il est également à noter que les techniques dites « non courantes » peuvent impliquer des coûts supplémentaires et un décalage chantier du fait du process de qualification
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