En février dernier, L’observatoire des achats responsables a publié son étude annuelle portant sur l’intégration de stratégie d’achat durable au sein des organisations. Cette étude porte sur 143 organisations publiques et privées.

L’obsAR (Observatoire des Achats duRables) est une association crée en 2010 afin de diffuser les bonnes pratiques en matière d’achats responsables. Cette dernière considère les achats responsables comme un « levier pour une performance économique, sociale mais aussi environnementale. »

ObsAR utilise différents moyens pédagogiques afin de diffuser différents outils pour adopter une stratégie d’achats responsables :

  • Un Baromètre des achats responsables
  • Des groupes de travail
  • Des guides de bonnes pratiques
  • Un réseau

En février 2020, l’ObsAR a publié la 11ème édition de son baromètre des achats responsables. Cette étude s’opère sur un échantillon de 143 organisations : 27% de public, 69% provenant du secteur privé et enfin 4% du milieu associatif.
En 2020, 67% des structures interrogées, ayant une culture d’achat responsable, disent avoir « plutôt une bonne connaissance » des réglementations, des référentiels et des bonnes pratiques. L’association souligne que c’est une tendance à la hausse, des nouvelles catégories d’organisations s’intéressent de plus en plus aux achats responsables. Cette augmentation illustre la sensibilisation des organisations aux thématiques actuelles, mais aussi la volonté de devenir des acteurs du changement à travers leurs stratégies d’achats responsables. Aujourd’hui 9 organisations sur 10 ont une politique d’achats responsables, cette tendance est plus forte au sein des organisations publiques.

Les stratégies d’achats responsables mises en place se composent le plus souvent d’une analyse des risques par type d’achat. Ces dernières se basant sur deux critères : seulement 3% des structures exerçant une analyse des risques utilisent 3 critères.

Le coût global est la considération du coût de l’achat sous toutes ses formes. C’est une notion qui comprend tous les coûts engendrés pour la conception, la réalisation, l’impact environnement ou encore social.

On assiste aujourd’hui à un recul de la prise en compte du coût global, avec une baisse de 6 points (En 2019, 64% des organisations ayant une politique d’achat responsable prenant en compte le coût global ; contre 58% en 2020). Seulement 15% des organisations disent le prendre en compte systématiquement.
S’agissant de l’évaluation des fournisseurs, la plupart des organisations utilisent une plateforme d’évaluation ou encore d’audit : 90% des structures adoptant une politique d’achat responsable utilisent au moins un outil d’évaluation de ses fournisseurs.

Concernant la prise en compte de la nature des fournisseurs, les principaux critères retenus sont :

  • La géolocalisation des fournisseurs (est-il sur le territoire ?)
  • Fournisseurs de moins de 250 salariés

Depuis 2020, un nouveau critère est apparu, celui de l’engagement du fournisseur dans une démarche RSE. La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) est une politique désignant l’ensemble des actions prises en faveur du respect du développement durable.

Enfin, l’objectif principal des organisations est la baisse de la consommation énergétique. Néanmoins, les organisations ne sont pas encore « sensibles » à la seconde vie du produit. Selon l’ADEME, 1 million de tonnes de biens de consommation courante ont été réemployés ou réutilisés en 2017.

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